Mardis de l'environnement (05/02/2013)

MARDI DE L'ENVIRONNEMENT DU 5/02/2013


« Les pôles, eldorados ou sanctuaires ? »

L'exploitation économique de l'Arctique s'annonce comme considérable dans les décennies à venir.

L'Antarctique reste encore relativement en dehors de cette évolution, mais pour combien de temps ?

La responsabilité des nations du monde, les plus puissantes en tout cas, est engagée.Pour répondre à l'ensemble de ces questions sur les pôles, Patricia RICARD recevait en tribune :

Pascal BOLOT, préfet, administrateur des Terres Australes et Antarctiques Françaises

(présent plusieurs mois/an sur place en Antarctique ) :

- sont présents également : 1 médecin-chef – des militaires, des ingénieurs ( environ 30 personnes en hiver par - 40°– en été avec maximum +10° : 100 personnes)

- la base française (environ la superficie de la France) gère comme 7 autres pays de la Gouvernance, les problèmes logistiques, géophysiques, etc..

La France est présente depuis le 19me siècle (Dumont -D'Urville fut le 1er à bord de l'Astrolabe à découvrir ce continent).

Laurent MAYET, président Fondateur de l'ONG Le Cercle polaire (conseiller spécial de Michel Rocard) nous parle de l'Arctique :

– Pas d'organisation de la pêche (réglementation de la navigation établie par les russes.

– Eaux internationales : pas de police d'où actes de pirateries ++

– Pas de présence de la France pour l'instant -Tout est à faire.

Professeur Guy DUHAMEL, directeur du département Milieux et Peuplements Aquatiques :

L'Océan Austral de l'Antarctique représente 10 % de la superficie des océans du monde.

200.000 T de Krill- 15.000 T de poissons - Convention : Pêche et Environnement

Il y a environ 355 espèces de poissons. -Des pays comme la Norvège, la Corée, le Japon et la Chine ne veulent pas respecter les règles de protection. - Autres problèmes : acidificatioon des Océans (les paramètres sont différents entre l'Arctique et l'Antarctique.

Anne GALLAIS-BOUCHET, chercheur à l'Institut supérieur d'Economie Maritime :(par téléphone) -Activité maritime en Arctique (route du Nord) aurait pour conséquences :- réduire les délais de transit (Russie – Chine)

- des critères financiers : (brise-glaces qui demandent une double coque, des équipements de sécurité, des équipages formés (pour l'instant seulement des armateurs russes en majorité).-Peu de ports, d'où pas d'intêret commercial.

LE TOURISME En Antarctique : 2001-2002 =19 navires 14500 croisières

2009-2010 =40 navires 47000 croisières

2011-2012=grosse diminution (crise mondiale!!)

mais une augmentation sensible se fait à nouveau sentir.

Tout cela engendre des : déchets, un dérangement des espèces,

Des projets d' « exploits sportifs » (marathon, skisurf, sur blocs de glaces) sont

en demande (la France n'a pas donné son autorisation pour l'instant).

En Arctique : 2007-2008 =57 croisières (russes) en diminution actuellement (problèmes environnementaux, déchets +++)

Dans 10 à 15 ans, une meilleure navigation se fera (par la fonte progressive des glaces) : en Eté par la route du Nord. En Hiver par la route traditionnelle

– Il y a actuellement 6 à 8 brises-glaces (russes) et les croisiéristes (russes également)

EN 2041 sonnera la fin du Traité de Madrid (de 1991) 50 ANS !!

Fin de la séance vers 21 H.

Elyane Bonzom représentante Intemporelles aux Mardis de l’Environnement